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Violence à l’égard des femmes dans l’est de la République démocratique du Congo : Quelles responsabilités? Quelles complicités?

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IPIS a contribué aux recherches pour et à la rédaction de ce rapport.
Résumé : L’est de la République démocratique du Congo (RDC) a été ravagé par la guerre et la violence depuis le milieu des années 1990. Des dizaines de groupes armés illégaux et d’unités militaires portent la responsabilité d’abus incessants aux droits humains et de l’insécurité généralisée. Ce sont les civils qui portent le plus lourd fardeau dans ce conflit. Des innocents ont été attaqués, victimes d’abus et tués, par toutes les parties. Les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables à ces agressions. La violence basée sur le genre et les violences sexuelles sont devenues un trait caractéristique du conflit, une tactique de guerre. Chaque mois, des centaines de femmes et de filles sont victimes de viols à leur domicile ou dans leur lieu de travail, notamment dans les zones minières. Nourris et motivés par les minerais du Congo, les forces armées et les rebelles sont enclins au maintien d’un environnement d’insécurité qui garantisse la persistance du statu quo. Les minerais de la guerre au Congo passent par une chaîne d’approvisionnement complexe, mais néanmoins gérable et permettant la traçabilité, qui aboutit à des produits de consommation industrialisés. L’introduction de la transparence et de la gouvernance dans le secteur minier progresse, mais il reste encore beaucoup à faire.