Première réunion annuelle du nouveau réseau Kufatilia
En novembre 2023, les partenaires Kufatilia se sont rendus à Bunia et Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), pour assister à la première réunion annuelle du nouveau réseau Kufatilia. Composée de deux conférences distinctes en Ituri et au Sud-Kivu, la réunion a rassemblé vingt-deux organisations de la société civile (OSC) congolaises venant l’Ituri, du Haut-Uélé, du Lualaba et des deux Kivus. S’appuyant sur cinq années d’expansion et de coordination, la réunion a constitué un forum important pour IPIS et les OSC partenaires afin de faire le point sur les progrès et l’avenir du projet.
En fonction depuis 2018, Kufatilia est un système de signalement d’incidents lancé par IPIS et des partenaires de la société civile congolaise dans tout l’est de la RDC. Il vise à fournir aux mineurs artisanaux les moyens avec lesquels ils peuvent signaler rapidement et efficacement une variété d’incidents liés au secteur minier artisanal et à petite échelle. Grâce à un simple système de SMS relié à des numéros de téléphone Kufatilia désignés, les mineurs peuvent renseigner les informations relatives à l’incident qu’ils souhaitent signaler. Ces messages sont reçus par les OSC locales partenaires de Kufatilia, qui sont ensuite chargées du suivi des incidents. Environ 1 000 rapports de ce type ont été reçus via Kufatilia en 2023.
L’organisation d’une première réunion annuelle s’inscrit dans le cadre d’un effort visant à faire évoluer Kufatilia d’un outil de signalement d’incidents à un réseau dynamique d’OSC travaillant à la résolution d’incidents individuels et – de plus en plus – impliquant d’autres parties prenantes et essayant d’empêcher que les incidents ne se répètent. Kufatilia ayant pris de l’ampleur, une structure plus centralisée et plus efficace pour le projet sera essentielle pour aller de l’avant. Ce réseau nouvellement créé permettra aux OSC et aux autres parties prenantes de tirer parti de l’expertise des uns et des autres dans la résolution des incidents, tout en facilitant des approches plus coordonnées en matière de sensibilisation au programme, d’organisation, de communication et de lobbying en faveur de la société civile au niveau provincial, voire national.
Une nouvelle plateforme pour le suivi des incidents
Alors que les réunions annuelles fourniront un espace pour faciliter l’interaction, la discussion et l’apprentissage sur Kufatilia entre les OSC partenaires, le réseau Kufatilia sera également centré autour d’une plateforme de suivi des incidents nouvellement développée. Cette plateforme interne, accessible numériquement par les membres, vise deux objectifs. Le premier est de fournir un outil permettant aux OSC de mieux regrouper, filtrer, corriger, analyser et suivre les données relatives aux incidents. En offrant une surveillance claire des incidents liés à l’exploitation minière dans la région, la plateforme permettra aux OSC partenaires de collaborer, de s’entraider et de ne pas se concentrer uniquement sur leurs domaines d’activité respectifs. Le deuxième objectif de la nouvelle plateforme est de permettre une approche plus efficace et spécialisée du suivi des incidents. En effet, la supervision de la plateforme facilite une action éclairée lorsque les données relatives à l’incident sont transmises à une organisation partenaire experte dans le contexte ou le contenu spécifique.
A l’avenir, Kufatilia continuera à fournir un outil et une base de données clairs et exploitables pour le signalement et le suivi des incidents dans le secteur de l’artisanat minier congolais, en s’appuyant sur un solide réseau d’OSC. Cette première réunion annuelle a été une étape clé pour faire avancer les choses. Une conclusion appropriée pour une année importante, et une bonne introduction à celle qui commence.
Rendu possible grâce au soutien financier de l’Union européenne, la Direction générale de la coopération au développement et de l’aide humanitaire (DGD) belge, le peuple américain à travers le Partenariat pour le développement de l’Est du Congo (P-DEC) de l’USAID, et le ministère néerlandais des Affaires étrangères dans le cadre du projet Madini kwa Amani na Maendeleo (Madini).
